Le Secrétariat d’Etat à l’économie estime que la Suisse a fait preuve de résistance face au franc fort. Or, pour François Pugliese, patron de l'entreprise de literie Elite, les fabricants suisses ont été pénalisés.
"J'aime l'idée de vivre dans un pays qui a une monnaie forte", déclarait la semaine dernière le chef économiste du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). L’industrie a été touchée après l'abandon du taux plancher mais l’appréciation du franc a aussi stimulé la qualité des exportations, et dans l’ensemble, le Seco estime que l’économie suisse a fait preuve de résistance.
"C'est vrai que c'est plaisant de travailler et de fabriquer en Suisse, mais le franc fort nous a pénalisés en 2011 et surtout en 2015, ce qui a donné le coup de grâce à certaines entreprises", a réagi lundi le patron de l'entreprise de literie Elite, basée à Aubonne, invité de la Matinale de La Première.
Hausse du tourisme d'achats
"On parle surtout des exportateurs, mais les fabricants européens ont vu leurs produits baisser de 30 à 40%, ce qui a mis une pression très forte sur les fabricants en Suisse", explique François Pugliese.
Il évoque aussi "le tourisme d'achats" qui "a recommencé de manière forte. Dans l'ameublement, les magasins limitrophes font 80% de leur chiffre d'affaire avec des Suisses".
Lire tout l'article »